Communiqué de presse

Communiqué de presse du Professeur Georges Casimir

Chers Amis,

La Belgique comme toute la planète terre est confinée pour protéger les plus faibles d’entre nous, qu’ils soient les plus âgés, ou parfois seulement les plus fragiles, sans que l’on sache pourquoi. D’un côté, une sorte d’hibernation dans un printemps naissant, de l’autre la forcerie d’une lutte formidable pour la vie : et partout un élan émouvant de chaleur humaine, immense.

La vie, enfin, comme un trésor à préserver. Deux mains réunies pour l’entourer, pour l’observer et si l’on peut, la sauver. Elle nous donne l’occasion de montrer le meilleur de nous-mêmes. La solidarité prend une consonance puissante, pure ; elle s’insinue si merveilleusement au chevet des malades, auprès de grands-parents reconnaissants, dans le regard de l’enfant qui comprend, dans la ténacité d’un coursier qui rejoint un isolé pour lui apporter de quoi subsister.

Notre monde est désormais le creuset d’une mobilisation sans précédent envers toutes les causes qui, collectivement, nous tiennent à coeur. Les gouvernements y ont leur rôle essentiel, mais la participation de tous à l’effort collectif est la seule réponse à ce défi.

Cette générosité a toutes les facettes de l’activité humaine. Au-delà des mots, du réconfort, des soins attentifs, du don de soi et de son temps, de l’ingéniosité patiente et novatrice, il y a l’investissement efficace et intelligent d’hommes et de femmes qui sont au front du combat. Enfin, il y a la manière dont on répartit l’effort financier, celui qui va soutenir l’économie individuelle et collective en même temps qu’il fournira les armes essentielles sur le champ de bataille contre le virus dévastateur.

Mais nous pouvons aussi compter sur ceux qui peuvent décider de consacrer une part de leurs biens pour être noblement aux côtés de causes imparables. Depuis toujours, la philanthropie est la compagne fidèle des plus grandes missions humaines. Parmi celles-ci, l’éducation, la santé, l’aide aux démunis, la recherche scientifique.

Aujourd’hui, à l’instar de nombreux autres fonds de recherche, notre Belgian Kids’ Fund for Pediatric Research est en difficulté : cette situation entraîne, chez nous comme ailleurs, une diminution de vitesse importante affectant notre capacité à poursuivre nos engagements et notre mission, à un moment où beaucoup d’enjeux continuent de demander toute notre attention.

En effet, pour offrir des bourses de recherche à nos jeunes universitaires, à l'exception de la chance que nous avons de recevoir quelques bourses qui représentent une année de salaire de nos jeunes chercheurs, nous devons disposer de l’intérêt d’un capital, voir du capital lui-même qui est renourri ensuite par les dons. Mais le capital, en cette période troublée, s’est réduit de plus de 15 %. Dès lors, pour continuer notre oeuvre scientifique, nous avons un grand besoin de dons. C’est le même appel qu’ont fait d’autres fondations de recherche en se tournant vers leurs fidèles amis. C'est aussi ce que notre Fonds Scientifique vous demande aujourd'hui. Nous serions désemparés de devoir drastiquement diminuer le nombre de bourses de recherche.

Et ceci d’autant que nous avons des sujets de recherche qui abordent la problématique très préoccupante de la différence sexuelle comme observée dans l'infection à Covid 19 (60% d'hommes atteints) et plusieurs de nos boursiers travaillent précisément sur cette thématique. D’autre part, la problématique de l'infection Covid 19 chez l'enfant qui est peu symptomatique, bien que certains enfants font des atteintes graves, souligne l'intérêt majeur d'étudier l'immunité de l'enfant dans cette maladie.

Nous lançons donc un appel général à votre générosité.
Un temps de crise marque l’imaginaire. Démontrons à nos enfants que nous sommes plus forts ensemble : parce qu’ils représentent 20 % de la population, mais 100 % de l’avenir de notre société !
Croyez en notre amitié et prenez soin de vous !



Professeur Georges Casimir,
Secretaire de The Belgian Kids’ Fund for Pediatric Research
Directeur Général Médical de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola